Bon, Mathieu m’oblige à écrire ma partie du jour, alors que j’avais plein de choses à faire comme : aller dormir ou regarder des vidéos sur YouTube. J’avoue, pas très sérieux le président.

Alors, après quelques protestations matinales dues à des dos récalcitrants, des jambes en piteux état et des plaquettes usées, nous partons tant bien que mal en direction du Babaou pour affronter notre première sortie du jour. Aujourd’hui, ce sera un parcours en itinérance, nous ne reviendrons pas au point de départ. Cela implique que Mathieu, dont le dos fatigue, ne roule pas avec nous ce matin.

On part donc du col sur une route de crêtes qui, d’habitude, surplombe la mer. Cependant, ce matin, c’est ambiance sombre et mystérieuse ; nous fonçons dans le brouillard. On arrive tant bien que mal à notre point culminant du jour pour apprécier une chouette vue sur le lac de barrage de la Verne, en contrebas du monastère éponyme. S’ensuit une chouette descente sous la pluie ponctuée de “mes plaquettes sont usées” et de “Arthur lâche les freins on est en descente !”.

Lac de retenue du barrage de la Verne

Mathieu nous avait bien manqué, mais on regrettait un peu plus nos sandwichs tout de même. Nous sommes contraints de nous abriter à l’intérieur du van pour nous sustenter à cause de la petite bruine qui menace. Interdiction de péter dans la voiture ! (on connaît le potentiel des gaillards).

L’après-midi, c’est inversion des rôles avec les chauffeurs. Nous nous dirigeons vers le col du Pas du Cerf lorsque soudain, un camping-car sauvage approche ! Il était piloté par Michelle et Michel, un couple de retraités fort avancés dans l’âge de la sagesse, et dont l’appréciation spatiale du véhicule laisse à désirer. Résultat des courses, après une accolade de rétroviseurs et une marche arrière de notre part (Michelle étant incapable visiblement de se déporter pour nous laisser passer), une Citroën fort remontée bondit s’interposer entre nous pour… rayer sa belle carrosserie sur toute la longueur du camping-car !

Bien évidemment, deux véhicules qui se mettent à bloquer le col, ça ne réjouit personne, surtout pas Mathieu qui va prendre la suite du récit du jour…


Alej


Apparemment c’est à moi de faire la suite, nos deux jeunes écrivains étant trop fatigués (ou alors ils veulent, comme Alej et moi, aussi regarder la nouvelle vidéo hebdomadaire d’une certaine chaîne YouTube parlant automobile?), ceci dit il est maintenant 22h02 et je ne l’ai toujours pas vue ! Tant pis, ça me donnera une excuse pour arriver en retard au p’tit-déj demain !

Continuons donc notre récit du jour : Après notre épisode sorti d’une science-fiction dans le col du Pas du Cerf et voyant la situation qui commençait à traîner, nous avions commencé à descendre nos vélos du porte-vélos pour terminer les 200m restants jusqu’au sommet du Col… Mais c’est sans compter sur la bravoure de Michelle qui a enfin réussi à descendre, permettant au trafic montagnard de reprendre ! Arthur nous a donc devancé de quelques mètres et a même collé à un groupe de 3 routiers qui montaient (son vélo étant déjà décroché du van), pour nous retrouver tous au sommet, où nous sommes partis les trois (bah oui, Alej devait, de nouveau mais pour de vrai cette fois, rentrer travailler), direction la piste de Chamadou.

SAUF ! Sauf que Alej c’est notre guide habituellement ! Il m’avait donc briefé sur la trace à suivre, “tu vois tu passes là”, “pis après tu passes à gauche après le single”, “pis en fait donne ton natel aux jeunes, comme ça ils guident eux” ! Après quelques kilomètres sur les hauteurs des collines, sur des pistes qui nous sont maintenant familières, nous entamons une belle descente pour rejoindre le fameux “single à Didier”, que nous avions emprunté il y a de ça 3 ans avec notre ami canidé d’un jour, en faisant une halte “exercice d’appel des secours” pour mettre en pratique ce que nous avions appris aux jeunes la veille.

Arthur, qui nous a proposé de prendre un raccourci “tout droit dans l’talus jusqu’à l’arbre là-bas”.

Nous arrivons donc en bas, “oui Arthur on sait que tes plaquettes sont cuites”, pour reprendre la route passant par les 2èmes, 3èmes, 4èmes, 5èmes, 6èmes Borrels (ah non, il y en a que 3 je crois…) et rejoindre le centre. La suite n’étant pas forcément très pertinente, narrativement parlant (on est rentrés, on s’est douchés, on a mangé), je suis retourné dans ma chambre pour rédiger la suite de cet article et regarder ma vidéo parlant d’un Milletipla de 1294 chevaux.

Nos cyclos sont en pleine forme, ils cumulent les kilomètres en petits groupes ou tous ensemble, comme aujourd’hui.

Je vous souhaite donc une bonne nuit et à demain pour notre dernière sortie !


MatMat

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